« Bienheureux », Jean René Chenard assume parfaitement ses choix, souvent marginaux. Quatre années d’études universitaires en sciences de l’activité physique. Il accède enfin à l’âge de s’initier à l’art subtil du pas cadencé. Une seule journée d’essais. Il se promet alors de ne jamais marcher en cadence pas plus que de défendre quelque drapeau que ce soit. Réfractaire finalement à tout mouvement de masse.
Partir au plus vite et n’importe où pour s’en prémunir à jamais. Destination : Amos, Abitibi-Témiscamingue.
En marge de la grande forêt boréale, pendant plus de quatre décennies, il s’amuse beaucoup dans cette université familiale et sans prétention (l’UQAT). Elle lui offre une chance inespérée.
Il complète à temps partiel une maîtrise intéressante en sciences de l’éducation à l’UQAT. Il refusera de modifier le mémoire final avec ce qu’il considère comme d’insignifiantes corrections. Échec éducatif mais souriant.
Il rentre dans le rang à l’institut de recherches sur le cerveau en Belgique à l’université libre de Bruxelles (laboratoire de biologie) pour terminer avec succès un PhD en sciences de l’activité physique. Un sésame indispensable pour enseigner à l’université.
Il publie articles et autres bouquins savants dans le domaine de la santé: (Les Relaxations, Lombalgies…, Médecine chinoise, Médecine moderne…). Des titres accessibles sur internet.
Ce spécialiste du « bande à part » fait aussi dans le communautaire.
Une clinique bien réelle sur une « école des dos » avec un collectif d’intervenantes et de collaboratrices. Une des premières cliniques virtuelles à ouvrir ensuite sur internet avec l’aide de notre futur éditeur. Un artiste abitibien se mêle à des PhD en psychologie ou en neurophysiologie. Un orthopédiste français, spécialiste moderne du bistouri, côtoie un orthopédiste chinois spécialiste des anciennes aiguilles et de la médecine traditionnelle de son pays.
https://ecoledudos.uqat.ca
Il passera plusieurs années à sillonner les océans sur le voilier « Abitibi ». Comme tous les anciens marins vieillissants, il poursuivra Envan son goût pour le nomadisme et la découverte de nouveaux horizons.